La dernière série d’affrontements entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie sur le territoire du “Haut-Karabakh” (les montagnes du Jardin noir) a fait craindre que la région du Caucase du Sud ne devienne une nouvelle arène de conflit entre les acteurs internationaux, en particulier la Russie et la Turquie, qui se font face en Syrie, en Libye et en Méditerranée orientale.
La population de l’Azerbaïdjan est quatre fois plus importante que celle de l’Arménie, en plus d’avoir un budget militaire important, en plus du soutien mondial, et l’Arménie est un pays pauvre qui n’a ni ressources ni production . Par conséquent, l’Arménie ne peut pas contrôler éternellement les terres qu’elle possède actuellement, mais elle a deux cartes gagnantes pour cela, à savoir la position française et la position russe.
La Turquie s’est heurtée à une présence américaine plus forte en Libye et à une position russe qui refuse de contourner Syrte et Soufrah. En Syrie, Moscou a fait pression sur elle pour qu’elle limite ses forces à Idlib et en Méditerranée orientale, et a fait face à une position européenne qui la menace de sanctions. Les analystes estiment que cela soulève une question sur la possibilité qu’Ankara investisse le pouvoir de l’Azerbaïdjan pour faire avancer la question de la région contestée afin de réaliser des gains aux dépens des Russes et des Français en Syrie, en Libye et en Méditerranée orientale.
Quant à la Russie, elle est bien consciente qu’elle a besoin de relations étroites avec Bakou et Erevan, d’autant plus que les Etats-Unis l’assiègent en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Géorgie, de sorte qu’il n’est pas possible pour Moscou de s’aligner pleinement sur les actions de l’Arménie. Les observateurs estiment que la faiblesse de la Turquie dans le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan est la région de Tovuz, qui est très proche des principales lignes ferroviaires et électriques qui s’étendent à la Turquie, soulignant que si la Russie et la France poussent l’Arménie à attaquer cette région, la Turquie sera lésée.
Pour sa part, l’Iran a annoncé qu’il suivait de près et avec préoccupation les affrontements en cours entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, appelant à la retenue et à la cessation immédiate des combats et à l’ouverture du dialogue.
Information détectée via “Smart Monitoring”. Pour en savoir plus : Al-Qabas