Une deuxième vague du Covid-19 touche certains pays de la région comme l’Arabie Saoudite et l’Iran. Avec une chute des prix de pétrole et le ralentissement du commerce international, quel avenir pour l’économie des pays du Golfe dans le monde post Covid ?
Les prix du pétrole ont chuté jeudi, alors que les inquiétudes concernant les nouvelles mesures d’isolement du public pour contenir la Covid-19 aux États-Unis ont éclipsé les signes d’une reprise de la demande pétrolière américaine. La reprise économique est moins lente que prévu et l’affaiblissement des compagnies aériennes et du commerce international en général empêchent un retour à la normal du marché pétrolier.
Riyad a décidé de son côté de tripler la TVA depuis le premier juillet, passant à 15%, afin de maîtriser son déficit budgétaire. Ces mesures d’austérité risquent de mettre à l’épreuve un contrat social vieux de plusieurs décennies, en vertu duquel les citoyens recevaient de généreuses subventions et aides en échange de leur loyauté envers la monarchie ultra-conservatrice.
Le nombre total de cas de contamination au Covid-19 dans les 6 pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie Saoudite, Qatar, Emirats, Koweït, Oman et Bahreïn) a aujourd’hui et jusqu’à la date de publication de ce rapport, dépassé la barrière d’un demi-million de contaminations pour atteindre 500755 cas selon le journal Zawya. Les pays les plus touché sont l’Arabie Saoudite avec 217.108 cas, le Qatar avec 100.945 et les Émirats arabes unis avec 52.600 cas. Même si le taux de mortalité reste relativement faible, ce grand nombre de contaminations compromet une reprise économique déjà difficile dans des pays où les revenus pétroliers constituent une part importante de l’économie.
OAG International, le fournisseur de données sur les aéroports et les compagnies aériennes, a déclaré que les compagnies aériennes de la région du Moyen-Orient occuperont environ 1,9 million de sièges sur des vols cette semaine, contre environ 1,5 million la semaine précédente, soit une hausse d’environ 24 %. Cette augmentation de trafic est la plus importante depuis la mise en place de restrictions de voyage dans de nombreux pays de la région.
Un responsable émirati prévoit une forte reprise du tourisme dans l’émirat de Dubaï d’ici la fin de l’année, après avoir autorisé la reprise des voyages et des vacances dans les Emirats à partir de mardi dernier, après une fermeture qui a duré près de quatre mois. Al-Qabas cite Hilal Al-Marri, directeur général du département du marketing et du commerce du tourisme de l’émirat de Dubaï : “Nous nous attendons à une forte croissance du secteur du tourisme lorsque les choses reviendront à la normale à la fin de cette année.
Ceci-dit, le virus circule toujours fortement dans de nombreux pays du monde et la reprise des activités touristiques sera certainement plus lente qu’initialement prévue par les responsables du secteur.
La Banque mondiale s’attend à ce que la dette publique de la Jordanie atteigne 111,7 % du PIB d’ici la fin de l’année, selon un document publié récemment par celle-ci.
Le document ajoute, selon le journal Al-Araby, que la Jordanie devrait connaître sa pire récession depuis 1989, alors que la dette publique devrait passer de 98,9 % du PIB en 2019 à 111,7 % du PIB en 2020, pour atteindre son pic en 2021 et revenir ensuite au niveau normal en 2024.