Cette semaine nous nous intéressons au traitement médiatique de la loi “César” par les médias arabophones du golfe Persique. Doter d’un algorithme d’Intelligence Artificielle, Jahan Info permet à ses utilisateurs de comprendre le regard interne des pays du golfe sur les sujets géopolitiques et économiques.
Après la stratégie de « pression maximal » menée par les États-Unis contre l’Iran, c’est maintenant le tour de la Syrie de Bachar Al-Assad de tomber sous le régime des sanctions américaines, intitulé, la loi « César ». Ayant perdu militairement la guerre en Syrie contre l’axe Moscou-Téhéran-Damas, Washington souhaite frapper là où il fait mal actuellement en Syrie, l’économie. Mais cette loi aura aussi une autre victime, le Liban, qui connaît déjà une grave crise économique et politique. La loi « César » aura des conséquences économiques sur le Liban mais aussi géopolitiques. Quel avenir pour les réfugiés syriens au Liban ? Comment les pays arabes du golfe Persique voient ces événements ?
Selon le rédacteur en chef des affaires internationales du journal Koweïtien Al-Qabas, la Syrie est entrée dans l’œil du cyclone avec la loi “César” et les effets de cette décision sont attendus non seulement en Syrie mais aussi dans la région, où la loi est considérée comme le début de l’étranglement de l’axe régional iranien. Selon Mike Pompeo, les sanctions s’étendent au président Bachar al-Assad et à son épouse Asma, en plus des 37 personnes et entités du système, et ouvriront la voie à d’autres sanctions sévères “bien plus que cela” dans les prochaines semaines pour le forcer à arrêter sa guerre et à accepter une solution politique conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité. Le “Département d’Etat” a révélé 13 noms et entités sur 39, dont Assad, sa femme Asma, sa soeur Bushra, son frère Maher et sa femme Manal, l’homme d’affaires Mohamed Hamsho et sa femme Rania Al-Dabbas, et ses enfants Ahmed, Omar, Ali et Somaya Hamsho, en plus de la quatrième division et ses chefs Ghassan Bilal, Samer Al-Dana et le général de division “Les Fatimides” – une milice iranienne. Nous pouvons donc voir que pour l’auteur de cet article un des objectifs principaux de cette loi américaine est d’affaiblir l’influence iranienne en Syrie et au Liban.
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Depuis maintenant plusieurs mois des contestations et manifestations ont lieu au Liban dénonçant la crise économique, la corruption des responsables politiques et également le rôle de certains partis politiques comme le Hezbollah qui est accusé d’être trop proche de l’Iran. « Il ne fait aucun doute que le Hezbollah est à l’origine de la crise actuelle. Mais ne mélangeons pas les choses. Depuis le début de l’Intifada, le 17 octobre, jusqu’à hier, le Hezbollah avait prévu de l’interrompre. À plusieurs reprises, il a montré les dents et a attaqué les manifestants. Ce qui a rendu ces manifestations populaires inclusives dans tout le Liban, ce sont leurs slogans, qui sont acceptés par tous les citoyens concernant la corruption et l’administration de l’État, et il est important de rester compréhensif et de répondre à ses aspirations. ». Les sanctions américaines contre Téhéran ont également affaibli le Hezbollah. Cependant, le Hezbollah reste un parti de résistance qui connaît une popularité importante au sein d’une couche de la population libanaise.
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Dans une démarche pragmatique la Jordanie souhaite depuis plusieurs mois de se rapprocher à Damas afin de régler certains problèmes liés aux réfugiés mais aussi des questions économiques. Le jounal jordanien Al-Ghad analyse les conséquences géopolitiques de la loi César sur Amman. « La Jordanie est entourée de crises et les deux plus importants alliés géographiques proches de la Jordanie, l’Irak et la Syrie, ont leurs crises majeures, qu’elles soient internes ou dans un contexte d’alignement dans le camp iranien, et il ne fait aucun doute que le partenariat économique, avec l’Irak et la Syrie, a été important pour de grands secteurs en Jordanie, mais nous sommes aujourd’hui confrontés à une intransigeance politique, à tous les niveaux, qui nous fait reconnaître que les options de la Jordanie sont devenues très limitées, en termes de voisinage géographique, en particulier la Syrie, l’Irak, et ce qui se passe en Palestine occupée en général, et en Cisjordanie en particulier. ».
La loi de César, qui a commencé à s’appliquer à la Syrie, aura des répercussions économiques très graves sur le peuple syrien, et le régime, à la lumière de l’effondrement du taux de change de la livre syrienne, et de l’extension de la crise même au Liban, ce qui prouve les liens entre les deux pays, et ce qui est confirmé ici, c’est que l’arène libanaise est également destinée, en raison de l’influence du Hezbollah, à être au-dessus des sanctions imposées à l’Iran. Nous sommes confrontés à une scène très complexe, qui a été exacerbée par l’épidémie de Corona, en raison des ralentissements et des fermetures économiques au niveau du pays.
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Pour le journal Saoudien, Al-Riyadh, la loi “César” est une bonne nouvelle car elle aidera la population syrienne dans sa quête de la “démocratie”. “La Syrie traverse une crise économique étouffante qui a poussé sa monnaie à un niveau record par rapport à la devise américaine, qui se situait à trois mille livres pour un dollar cette semaine, dans un déclin accéléré. Le dollar était égal à 47 lires au début du conflit. Les manifestations qui ont eu lieu depuis dimanche dernier ont également exigé la fin de la corruption endémique et le retrait des milices iraniennes et des forces russes, dont le soutien a permis à Assad de récupérer une grande partie du territoire des mains de ses opposants qui cherchaient à mettre fin à son règne.”.
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